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 Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah]

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Joséphine B. Montgomery
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Joséphine B. Montgomery


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MessageSujet: Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah]   Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah] EmptyDim 20 Juin - 23:46

« Mais Jo, tu te rends même pas compte qu’il est à fond sur toi ce type !
- Lâche moi tu veux ! »


Joséphine avait entendu parler de cette histoire. Un des infirmiers était tombé sous le charme de la demoiselle. Il s’appelait Henri, brun, aux yeux verts, toujours propre sur lui et classe. Mais autant dire que Joséphine s’en foutait royalement. Les garçons s’étaient surtout le soir, quand elle faisait la stripteaseuse. Elle n’aimait pas les hommes, elle les désirait et une fois ce désir passé, elle ne les voyait plus. C’était des gens, comme les autres, qui ne servaient qu’à rendre service en cas de manque de plaisir. Et dans le cas de ce collègue, elle ne voulait pas du tout le voir dans ses draps. Imaginez la situation, elle arrive chez lui, ils dînent et terminent la soirée au lit. Une nuit torride et passionné. Le lendemain, au réveil, bien qu’elle parte avant que les mecs se réveillent, ils seraient obligés de se revoir et l’ambiance au boulot serait des plus horribles. Elle ne voulait pas que cela se produise, la clinique était un monde à part, où elle aidait des gens et pas un catalogue de mec qu’elle pourrait afficher à son tableau de chasse. La collègue ayant prononcée la phrase destructrice s’en rendit assez vite compte. Joséphine tourna les talons, et la laissa en plan au beau milieu du couloir. Il fallait que tout cela cesse !

Jo entra dans la chambre de Madame Callberg. C’était une jeune femme, très sympathique, elle avait un an de plus que Joséphine, mais elles ne pouvaient pas devenir amies. C’était interdit par le règlement, le personnel ne doit pas ‘impliquer émotionnellement dans une relation qu’elle soit amicale ou sentimentale avec un patient. En l’occurrence, Madame Callberg avait besoin d’avoir une amie à la clinique. Elle était enceinte, son mari et elle venait d’avoir un accident assez grave. Elle était sous surveillance pour éviter une souffrance fœtale. Son mari lui, avait du subir une très lourde opération, et n’était pas dans un très bel état. Autant dire que pour une femme enceinte, une situation comme celle là n’était pas facile à vivre. C’est ainsi qu’elle demanda de l’aide à Jo, qui de suite accepta. Elle avait toujours mis un point d’honneur à aider les gens en détresse, et c’était bel et bien le cas pour cette jeune future maman.


« Joséphine, vous me semblez en colère…
- C’est peu de le dire…Vous saviez vous que Henri…
-Que Henri est totalement amoureux de vous ! Oui, ça se voit comme le nez au milieu de la figure !
-Mais vous comprenez que je ne ressente rien pour lui, et que je ne veux pas d’une aventure avec ce type ?
- A vrai dire, non, pas vraiment. Il est beau, il est gentil, vous iriez bien ensemble…
- Disons que j’ai une vision de la vie de couple un peu différente de la vôtre, sans vouloir vous vexer…
- Chacun aime à sa façon Jo ! »


Cette fille avait la tête sur les épaules, et un sens des responsabilités incroyable. C’était exactement vrai ! Chacun avait sa façon d’aimer et pour Jo, c’était bien compliqué. Elle ne parlait pas de Léonard, autant dire qu’il était plus comme un fantôme qu’on tente d’oublier qu’autre chose. Elle l’aimait de plus en plus, et couchait avec d’autres mecs pour tenter de ne plus le voir que comme un ancien amant. Mais c’était bien trop difficile de se dire qu’un mec si parfait et si proche de vos attentes n’est pas fait pour vous.

Joséphine devait alors trouver une solution, pour faire comprendre à Henri que rien n’était possible et surtout qu’elle ne voulait pas que la relation qui s’était construite entre eux ne devait pas se dégrader. Et oui, bien qu’elle s’en fiche éperdument, à l’hôpital, la jeune femme avait une réputation irréprochable. Tout le monde la voyait comme la gentille infirmière, ayant le cœur sur la main et qui donnerait sa chemise. En l’occurrence, ce n’était pas totalement faux, mais pas exact non plus. Jo était bien plus compliquée comme jeune femme. Ses secrets ne filtraient jamais ! Personne ne savait que son père était un des plus grands producteurs de porno des Etats-Unis. Personne ne savait que Joséphine dansaient nue dans un club du Castro et ils savaient encore moins qu’elle pouvait faire des shows très privés. Autant dire que la gentille infirmière était bien loin de tout ça !

Avant de quitter la chambre de Madame Callberg, Jo se retourna vers elle pour lui poser une question…


« Et vous, vous avez compris comment que votre mari serait l’amour de votre vie ?
- Quand on commence à comprendre ce que l’autre pense sans avoir besoin de le dire tout haut, c’est que c’est en bonne voie…
- Je vois…
-Vous ne seriez pas amoureuse d’un autre par hasard ?
- Absolument pas, je n’ai pas le temps pour aimer quelqu’un, je cherchais juste une bonne excuse pour Henri !
- Oui, bien sûr. En tout cas, si le mec qui vous fait craquer ne vous voit pas, faites en sorte que cela change. Il doit en valoir le coup !
- Ouais, sûrement ! Bonne journée Madame Callberg. A demain ! »


Dans les couloirs de la clinique, Joséphine déambulait. Elle réfléchissait à ce que venait de lui dire sa patiente. Est-ce que c’était le cas avec Léonard ? Est ce qu’elle était si proche de lui au point de comprendre ce qu’il pensait ? Et surtout l’inverse était-il vrai ? Trop de question à la fois et surtout cela ne faisait pas avancer son souci d’amoureux transi. C’est d’ailleurs à ce moment précis qu’elle entra en collision frontale avec LE FAMEUX HENRI.

Il était toujours souriant, les lunettes sur le bout du nez en train de vérifier ses dossiers avant d’aller voir les patients. Pire qu’un médecin en fait ! Ce qui était insupportable, c’est le fait que ce jeune homme soit tout le temps sympa. Il ne s’énervait pas, il ne buvait pas, il n’aimait pas faire la fête, et n’avait presque pas d’ami…Comment ça, c’est la vie de Jo ?! Certes, cela y ressemble fortement, mais elle ne se voyait pas faire sa vie ou même un morceau de vie avec un mec incapable de poser le poing sur la table ! Il ramassa une feuille qui était tombée du paquet de Jo et la lui donna avec un sourire à tomber par terre. Même la jeune femme totalement insensible à ce type se sentait ravie de l’avoir croisé, mais non, elle revint vite à la réalité et s’excusa platement…


« Pas de problèmes, tu as l’air songeuse. Tu veux discuter de quelque chose ? Tu as besoin d’un avis sur un patient ?
- Euh non, pas du tout, c’était d’ordre privé en fait…
- Ah oui, bon, cela ne me regarde pas alors, je te laisse…Euh…Ca te dit qu’on aille prendre un café après notre garde ?
- Euh…J’ai rendez-vous, enfin non, pas vraiment…J’avais prévu de passer à…la librairie !
- Ah oui, je vois, et bah je n’ai pas besoin de m’y rendre, mais je vis juste à côté, tu veux que je t’y dépose ?
- Comment refuser, c’est proposé tellement gentiment !
- On s’attend alors !
- Et comment… »


Joséphine était comme qui dirait coincée ! Elle ne pouvait pas dire non, il avait été bien sympa de le lui proposer. Cependant, elle n’avait bien saisi pourquoi elle avait sorti l’excuse de la librairie. Le fait de voir ses feuilles lui avait fait penser à papier, et papier à librairie… Ce qui n’a pas vraiment de grand rapport, mais son inconscient torturé devait comprendre lui. Une de ses collègues avait vu la scène au loin. Elle s’approcha de Jo et se pencha vers elle…

« Et bah finalement, tu t’es décidé, c’est pas trop tôt !
- Il me dépose juste à la librairie !
- Sérieusement ?!
- J’ai l’air de rire peut-être ? Alors la prochaine fois, ne fais pas de plan hâtifs ! »


C’était sec et loin d’être aimable ! Elle ne voulait pas entendre les poules du boulot jacasser à propos de cette collision ! Cet épisode terminé, Jo se hâta de rejoindre les vestiaires, elle prit une douche rapide, puis se changea. Dans la salle de repos, Henri était assis un magazine dans les mains, et buvait un café. Elle resta silencieuse un instant, se demandant comment elle allait pouvoir lui briser le cœur sans trop de dégâts, mais malheureusement, il tourna la tête et la vit en train de l’observer. Elle se sentie bête pendant un instant, il allait se faire des films et très franchement, elle ne le souhaitait pas du tout ! Mais, le fait est qu’elle devait monter dans sa voiture maintenant…

Le chemin fut silencieux jusqu’à la librairie. Elle n’y avait jamais mis les pieds en fait. Et étant donné qu’il ne vivait pas très loin, elle ne pouvait pas faire semblant de rentrer et ressortir de suite. Elle devait trouver quelque chose à faire dedans. Et, c’était presque plus utile de le faire maintenant, puisqu’il le lui demanda…


« Moi ? Dans la librairie ? Euh…Oui, je dois trouver un livre !
- Ah oui, un roman qui vient de sortir ?
- Euh, non pas vraiment…Plutôt un livre qui va m’aider à faire quelque chose…
- Un livre de recette ?
- Oui, voilà, exactement, je compte inviter quelqu’un à dîner, et du coup, je veux faire les choses bien !
- Ah oui, je vois, tu veux pas trop en parler, t’as peur de gâcher la surprise !
- On peut rien te cacher… Enfin, j’espère qu’il sera content !
- Il l’est déjà ! »


C’est à cet instant précis qu’elle se rendit compte que toute la conversation était basée sur un malentendu. Elle avait le chic avec ce type de ce mettre dans des situations où on ne trouve pas d’issue ! Mais déjà, la librairie arrivait à eux. Il se gara sur la bas côté et sortie de la voiture pour ouvrir la porte à Joséphine. Elle se sentait bête, espérant ne croiser personne qui pourrait se foutre d’elle. Elle le remercia et lui donna une petite tape dans le dos, comme on peut le faire entre pote ! Il la regardait avec des yeux bien trop remplis d’amour et il ajouta avant que Jo s’engouffre dans la boutique…

« A demain Joséphine Baileigh Montgomery…On t’a déjà dit que ton patronyme est juste sublime?
- Ah…Bah… Merci hein ! A demain Henri… »


La clochette de l’entrée du magasin retentie, et la voiture redémarra…Qu’allait-elle donc pouvoir faire dans cette endroit. Elle commença son tour par les magazines. Des trucs porno, bien sûr, des magazines de filles aussi et de mecs surtout. Elle prit un truc typique avec marqué en gros « Comment garder vos ex en amis ». C’était pile ce qu’il lui fallait, et elle repensa alors au livre de la cuisine. C’était tellement débile d’avoir dit ça ! Un livre qui va l’aider à faire quelque chose…Comme si elle pouvait trouver un livre qui l’aide à l’éloigner d’elle, par exemple ! Elle se stoppa alors, et se dit que finalement ce n’était pas si idiot. On trouve des livres concernant tout et n’importe quoi. Pourquoi pas quelque chose qui donne des conseils pour éloigner un mec ! Surtout qu’au Castro, ce genre d’histoires court les rues. Elle n’y connaissait rien et souhaitait demander l’avis d’un spécialiste. Elle tourna dans le magasin jusqu’à arriver au niveau d’un jeune homme qui rangeait des livres, elle se mit derrière lui et lui demanda alors…

« Bonjour, j’aurai voulu un renseignement à…Micah ! Enfin pas à toi, mais euh…Comment dire…Je suis surprise ! »

Oui, ce type là, elle le connaissait. C’était Micah Livingston et leur première rencontre fut complexe. Il était blessé, elle l’avait recousu, et il était reparti avec un gentil sourire. Il était plutôt beau garçon, mais c’était un patient et il semblait vraiment…Gay ! Un soir où elle dansait, un type s’était prit un coup de pied dans le nez et était un peu sonné, le reflexe de l’infirmière a fait que Jo était allée voir ce qui s’était passé. Sauf que, encore une fois, Micah était mal en point et elle le soignait. Sauf que cette fois, il n’était plus question de vêtement bleu mais bien d’un soutien-gorge en dentelle noire, et d’un string assorti le tout accordé à une perruque rose au carré. Et bien qu’elle soit cachée, le visage de Jo était reconnaissable entre mille. Micah l’avait reconnu, elle l’avait sommé de ne rien dire, lui avait promis. Mais on en peut être sûr de rien, c’était un peu une menace permanente ! Elle se sentait soumise par lui, ce qui secrètement, ne lui déplaisait pas ! C’était un sentiment qu’elle ne connaissait pas, et depuis ce jour, lorsqu’elle le croise dans la rue, et que leurs regards se croisent, elle se sent bizarre, et presque attirée par ce type, comme s’il pouvait faire n’importe quoi d’elle, du moment qu’il ne dise rien.

« Bah puisque tu es là, j’aurai besoin d’un coup de main ! Enfin, euh, un vrai…Je veux dire, euh, besoin d’aide quoi ! »

Et qui a dit que Joséphine était à l’aise partout ?
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micah D. Livingston
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MessageSujet: Re: Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah]   Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah] EmptyJeu 24 Juin - 0:51

Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah] Np03 Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah] Dddddo
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ...


Il y a des jours où parfois, on ne sait pas pourquoi, mais on a envie de se lever. Il ne fait pas mauvais, l'humeur est bonne et il est encore tôt. Micah s'étira dans son lit et lorsqu'il vit qu'il n'était même pas huit heures, il s'étonna lui-même. Il faut avouer que ces derniers jours, le jeune homme se laissait aller. Il déprimait sec et n'avait aucune envie de sortir, de manger, de bosser. Alors il n'allait pas ouvrir la librairie. Il n'avait plus de collègue, le dernier avait démissionné il y a peu, il était seul à tenir la boutique. Mais en son absence, ses patrons devaient bien faire le boulot s'ils voulaient faire recette, même si ce n'était que vendre des magazines porno. Micah était venu s'excuser, les patrons – un couple de quincagénaires super cool – comprenaient les peines de coeur du jeune homme, bien qu'ils n'aient rien dit sur ce sujet. Donc ils devaient faire avec les aléas de l'humeur de Livingtson. Qui n'allait pas bon train. Certains jours, il passait la journée entière dans son lit, y sortait que pour pisser et ne mangeait à peine. Pour manger, il devait descendre et prendre le risque de rencontrer son frère. Micah et Sidney vivaient sous le même toit mais ne se parlaient plus. Une véritable guerre froide depuis un petit temps, depuis que Micah avait appris que son petit frère s'était remis avec son ex, ce même ex qui l'avait trompé et qui, en plus, avait provoqué le coming out de son cadet auprès d'un père Livingtson homophobe au possible. A cause de ce type, Micah vivait dans une famille en morceaux et quand il avait des nouvelles de ses parents, le père ne voulait plus entendre parler de Sidney. Et pourtant, Micah se refusait de retourner à Seattle ou d'abandonner son petit frère. Sait on jamais … Un éclair de lucidité et il jeterait ce pauvre type. Mais il ne fallait pas trop y croire.

Dans cette histoire, il s'était embrouillé avec Sid' mais aussi avec Carter. Le pauvre garçon n'avait rien demandé, l'autre était son ami et il l'avait défendu. Micah s'était senti agressé de toute part et avait décidé d'envoyer promener tout le monde. Y compris le pauvre Carter … Et il s'en voulait terriblement. A peine avait-il poussé la porte du café qu'il s'était rendu compte de sa connerie. Mais faire machine arrière et s'excuser, non. Pas sur le coup en tout cas. Puis il s'était ravisé mais Carter était introuvable. Et il se voyait mal se rendre chez lui. Pour dire quoi ? « Salut, j'ai été un con la dernière fois, je m'excuse » et se prendre la porte en pleine tronche ? Non, il ne pourrait pas … Et déprimait depuis. Il avait perdu un ami, le type qu'il … quoi au juste ? Qu'il aimait ? Ce type le rendait dingue à chaque fois qu'il apparaissait, il ne pouvait pas le nier. Il n'arrivait pas à le regarder longtemps dans les yeux, rougissait facilement et se sentait incapable de tenter quelque chose avec lui. Une fois, CJ lui avait dit qu'il avait quelqu'un en vue sur qui il craquait véritablement. Ces deux imbéciles ne voyaient pas les sentiments de l'autre, persuadés que c'était impossible qu'il y ait plus que de l'amitié alors qu'ils seraient près à se sauter dessus. Et à cause de cette prise de bec, il n'y avait plus rien. Carter ne venait même plus jouer au parc. Ca aussi c'était un grand moment dans la journée du libraire, prendre sa pause et aller le voir jouer, sans se montrer bien sûr. Maintenant il n'avait plus rien …

Et donc il allait bosser une fois de temps en temps, entre deux déprimes et deux cuites. Il faisait la fête encore plus qu'avant et avait un goût prononcé pour l'alcool. Le problème est qu'il ne la tenait pas et au bout de quelques verres, faisait complètement n'importe quoi. Et c'était souvent qu'il se réveillait avec un parfait inconnu à côté de lui et que sa mémoire mettait du temps à se remémorer les souvenirs avant de partir, pas toujours très droit d'ailleurs. Mais aujourd'hui, cela allait, il était sobre et en forme pour une fois. Il était assez tôt et tard à la fois pour ne pas rencontrer son frère. Sid était DJ donc rentrait à l'aube ou dans la journée lorsqu'il allait chez son copain. Là, il devait dormir à poings fermés et donc pas de rencontre innoportune. Il se leva, prit sa douche et comme il faisait beau, s'habilla simplement d'un jean et d'un t-shirt bleu marine en col V. Avant de manger, passage à nouveau dans la salle de bain pour se coiffer avec les cheveux en mèche avant de descendre sans faire de bruit bien que les marches grincaient légèrement. Pour une fois, il pourrait faire l'ouverture de la librairie, ce qui ferait la joie de ses patrons qui ne manqueront pas de faire des remarques, sans être méchants bien sûr.

D'ailleurs, il eut raison. Lorsque le jeune homme arriva devant la boutique, Bob, l'un de propriétaires, lui ouvrit la porte avec un grand sourire amusé et ravi à la fois.

« Un petit miracle, tu es debout, frais et avec un sourire ! »
« Salut Bob. Ouais désolé de pas venir aussi souvent ... »
« Oh, on connaît les peines de coeur, allez viens prendre un café et tu vas bosser ! Aujourd'hui, c'est l'arrivage de certains magazines. »

Peine de coeur … Micah n'a jamais rien dit, juste qu'il n'était pas bien. Le couple avait bien interprété mais le jeune homme se refusait de tout avouer. Il aurait l'air fin à expliquer qu'il se sentait mal à cause d'un type dont il était fou mais qui s'en foutait de lui. Il n'avait plus quinze ans alors il valait mieux se la fermer et accepter le café tout en faisant la petite conversation avant que les tourtereaux aillent se promener car c'était jour de marché à Haight Ashbury. Ils quittèrent la boutique, laissant Micah à ses occupations. En premier lieu, mettre les nouveaux journaux en rayon et enlever les anciens. Il y avait assez à faire, en plus des magazines. Et dans les jours d'arrivage, il y avait du monde qui venait. Les magazines « pour hommes », en clair là où y avait des mecs à poil et des conseils à trois balles juste pour mettre de l'écriture entre deux photos plutôt … équivoques (XD), remportaient un franc succès. Bizarrement, le magazine littéraire se vendait très mal. Etrange, non ? Donc la journée n'était qu'un défilé de gens pour l'achat des magazines, sans oublier ceux qui accompagnaient une petite tentative de drague. Mais Micah n'avait pas la tête à répondre et répliquait mollement qu'il n'était pas intéressé. Rien qu'à son visage, c'était clair qu'il n'avait que faire des dragues à la noix de ces types.

Bref, la journée passa tranquillement, une journée normale en somme. Le jeune homme tournait en rond finalement et après avoir feuilleté un ou deux magazines, décida de ranger le coin des romans, rangé normalement par genre mais c'était un peu du n'importe quoi. Il se mit en tête de tout remettre en ordre et ne se retourna pas lorsque la clochette sonna. Les gens attendaient ou l'interpellaient car il ne pouvait pas s'arrêter avec un tas de livres à ses pieds et dans les mains. Une voix féminine se fit finalement entendre.

« Bonjour, j’aurai voulu un renseignement à… »

Il se retourna nez à nez avec une connaissance plus qu'intéressante.

« Micah ! Enfin pas à toi, mais euh…Comment dire…Je suis surprise ! »
« Salut Jo ! Moi aussi je suis surpris de te voir ici. »

Quelle drôle de rencontre. Jo et Micah, c'était toute une histoire étrange. Un jour il s'était coupé assez méchamment et comme il n'arrivait pas à se soigner lui-même, la clinique fut le moyen le plus simple pour qu'on le prenne en charge. Il était tombé sur une jolie infirmière mignonne comme tout et professionnelle. Elle l'avait prise en charge et avait tout fait pour qu'il ait le moins mal possible. Cela aurait pu s'arrêter là. Quelques jours plus tard, au Badlands, il avait regardé le spectacle de striptease avec ses potes quand il se prit un vilain coup de pied en pleine face. Oui, il se trouvait un peu trop près de la scène. Autant dire que se prendre un bon gros talon dans la face, ça ne faisait pas du bien. Une jeune fille était venue à son secours et lorsqu'il décida enfin d'enlever la main de son nez, ils se retrouvèrent nez à nez : elle était l'infirmière ! Autant dire que la situation était plus qu'incongrue et elle dut se sentir bien mal pour le menacer pour qu'il se taise. Alors bien sûr qu'il ne dirait rien mais c'était bien la seule fois qu'il avait le dessus avec une personne, il trouvait ça amusant et en jouait.

« Bah puisque tu es là, j’aurai besoin d’un coup de main ! Enfin, euh, un vrai…Je veux dire, euh, besoin d’aide quoi ! »

Il lui fit un large sourire amusé. Elle avait besoin de lui ? C'était l'occasion de s'amuser car elle ne semblait pas très à l'aise. A dire vrai, une infirmière stripteaseuse, ça avait de quoi faire jaser et décrédibiliser n'importe qui. Il croisa les bras et la fixa dans les yeux.

« Tu veux quoi ? Apprendre à lire ? Que je te fasse la visite ? Ca ne doit pas être souvent que tu dois venir ici. Par contre, je ne fais rien en nature, je préfère prévenir. Et je ne me déguise pas ! »

C'est qu'il se lâche le petit Livingtson !
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MessageSujet: Re: Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah]   Comme une stripteaseuse dans une librairie [PV Micah] EmptyJeu 8 Juil - 1:15

Joséphine avait un tempérament assez dur et lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, elle le faisait savoir. Mais dans le cas présent, elle se faisait toute petite et ne pipait pas un mot. Elle restait les bras ballants et regardait Micah droit dans les yeux comme pour tenter de l’hypnotiser et le forcer à ne rien dire… Mais autant dire que c’était peine perdue. Depuis qu’il avait vu Jo au club, il s’amusait à la faire tourner bourrique. Chose totalement imprévisible d’ailleurs. En effet, Micah avait la réputation d’être un peu soumis et d’éviter d’entrer dans les histoires. Il n’était pas le genre de mec à faire chanter les gens ou à les mener par le bout du nez. Et autant dire qu’avec Jo, c’était tout l’inverse. Il se délectait de lui rappeler des choses ou bien de lui faire comprendre subtilement qu’il n’a rien oublié de ce qu’il avait vu, et que même en l’ayant menacé, il savait !

Si seulement elle avait le cran d’assumer ses deux casquettes, si seulement danser nue la nuit ne causait pas de tord à une infirmière le jour… La vie était mal faites, alors qu’aujourd’hui, il était possible de tout au Castro, voilà qu’elle se cachait d’une chose qui était presque courant par ici. Avoir deux jobs était une case obligatoire pour survivre en Californie, surtout quand on est jeune. Beaucoup de femmes, bien sous tous rapports devaient danser le soir et faire des choses peu catholiques aux hommes…Et pourtant personne ne leur disait rien…En l’occurrence, elles devaient probablement se cacher aussi…Mais alors pourquoi quelqu’un avait reconnu Jo ?

Elle était grimée, portant une perruque rose tantôt longue, tantôt courte au carré. Elle portait des sous vêtements de perles pour aguicher les hommes assoiffés par les corps des danseuses. Elle avait d’ailleurs ce corps de danseuse incroyablement fin et musclé. Son petit gabarit la différenciait des autres, elle était considérée comme une petite puce alors qu’elle avait 24 ans bien tassés. Mais elle jouait l’ambigüité, d’autant plus qu’elle pouvait alors jouer un rôle bien différent. Mais Micah l’avait reconnu, il avait surement du l’observer lors du soin pour être aussi certain de lui. Son visage n’avait pas trompé Jo, dès qu’elle s’était penché sur lui, il avait froncé les yeux en s’approchant du visage de la belle et la montra du doigt. Elle avait tellement voulu ne jamais en arriver là. Mais c’était trop tard…

Et aujourd’hui, elle se retrouvait dans ce magasin miteux, pour faire semblant d’acheter un livre, pour éviter un mec qui lui courrait après. Autant dire que toutes ces histoires étaient à dormir debout et que la jeune femme ne savait plus où donner de la tête. Micah ajouta qu’il était surpris de la voir. Ce qui était tout à fait normal à vrai dire, qu’est ce qu’une stripteaseuse viendrait bien faire dans un endroit où on vend des livres ? Elle ne releva pas la question préférant continuer son mensonge, qui allait finalement devenir intéressant. Elle lui demanda donc de l’aide, mais la réponse ne fut pas celle que Jo attendait. Micah s’amusait, et beaucoup à la vue de son sourire qui en disait des tonnes… Il se foutait d’elle, ouvertement, et sans prendre de pincettes. Ce que détestait au plus haut point la demoiselle. Elle aurait voulu le gifler, mais cela pouvait être dangereux pour son secret… Et puis il continua, insinuant qu’elle ne savait pas lire, et surtout en faisant de vieilles insinuations quant au second job de Joséphine. Elle souffla. Elle croisa les bras. Elle le fixa. Elle resta silencieuse un bon moment, et voulu parler, mais finalement elle se rétracta… Ce type n’était pas si gentil qu’on pouvait le croire. Elle devait sûrement être la seule personne dans ce quartier voire dans cette ville avec qui il avait ce genre de problèmes. Ce qui énervait encore plus Jo s’était que pour une fois, elle n’avait pas d’emprise sur la situation, qu’il avait toutes les cartes en main, et qu’à moins de découvrir que son secret c’est qu’il est gigolo, elle n’aurait rien contre lui…

Elle fit demi-tour, et parcouru d’une main les différents tomes de la collection qu’elle avait trouvée… Peut-être finirait-elle par tomber sur un livre au titre accrocheur comme « Comment vous débarrasser d’un mec lourd, ayant un secret lourd contre vous. »…Au moins en quatre tomes ! Angélique ne souriait pas vraiment, elle souhaitait simplement garder la tête froide pour éviter des désagréments quant à une éventuellement colère noire qui pourrait surgir du fin fond de son petit corps… Il continuait à la suivre, comme s’il ne pouvait s’en empêcher, elle s’arrêta donc, et se retourna vers lui, un immense sourire forcé aux lèvres…

« Micah, pour ton information, je suis diplômée, les livres j’ai sûrement dû en lire plus que toi, et pas des revues porno. Mon job, c’est pas que ce que tu as vu CETTE nuit là… Je te rappelle que tu m’as également et surtout vu dans mon habit d’infirmière. Alors s’il te plait, soit mignon, rappelle toi seulement de cette image et tente d’oublier l’autre… T’es visiblement pas assez intelligent pour tenter une seconde de comprendre la situation, alors tu ne parles plus et tu m’aides ! »

Et tout ça sur un ton gentil et agréable. Presque effrayant d’ailleurs ! Ce n’était pas du tout Joséphine ça. Elle était plus franche et directe, il n’était qu’un misérable garçon, qui ne comprenait pas la situation. Et elle n’avait pas envie de s’époumoner avec ce genre de mec ! Elle pianotait sur les rangées de livres pour trouver la perle rare…Entre les livres sexuels, elle tomba alors sur ce qu’elle recherchait. Encore mieux que le premier qu’elle avait trouvé, le titre comportait tout ce qu’elle souhaitait savoir : « Comprendre les hommes ». On ne pouvait pas faire mieux en matière de psychologie masculine qu’un livre qui arrivait à décrypter les actes masculins.

Elle fit une lecture rapide du résumé au dos du livre, et se retourna vers Micah qui n’avait pas envi de bouger. Elle lui sourit, plissa les yeux, et remarqua qu’il était en train de lire ce qui était écrit sur le livre…Encore un moyen pour lui de se moquer peut-être ?! Elle ne lui en laisserait pas le temps…

« Avant que tu exultes sur le fait qu’une fille comme moi lise un livre comme celui-ci, je vais t’expliquer clairement ma situation, et toi en bon libraire, si on peut dire que tu en es un, tu vas me donner ton avis sur ce bouquin… »

Elle regarda autour d’elle, et juste dernière elle tomba sur un escabeau qui servait à grimper pour mettre les livres en hauteur. Elle l’attira vers elle, puis s’installa dessus. Elle posa le livre sur ses genoux, et observa Micah droit dans les yeux. Presque menaçante, elle lui faisait comprendre rien qu’en un regard, qu’il devait écouter. Elle ne su pas pourquoi ni comment, mais il attrapa un tabouret et s’installa à son tour…Montrerait-il une once d’intelligence ?! Tout restait à prouver…Quoi qu’il en soit, Joséphine se gratta la tête ne sachant pas où commencer. Ce type s’était un inconnu finalement, qui la connaissait presque mieux que n’importe qui ! Elle souffla et commença, après tout, elle voulait simplement un conseil de libraire, et Micah en était un…

« Bon, j’ai un type au boulot qui me suit. Je t’arrête avant même que tu parles, l’shitoire se déroule à la clinique! Bref, tout le monde dit qu’il est à fond sur moi, mais moi, je m’en moque, il est trop mou et moi de toute façon je suis déjà…Enfin, ça m’intéresse absolument pas. Sauf qu’on bosse ensemble, et qu’il me tend des pièges monstres pour qu’on soit toujours ensemble. C’est lui qui m’a déposé ici, j’ai dû inventer une histoire de livres de cuisine pour qu’il me dépose ici et que j’évite un diner avec lui ! Je dois m’en débarrasser, délicatement, mais je sais pas faire ça moi…T’as un livre qui expliquerai tout ça ?! »

Elle lui montra le livre sur les hommes, il le prit dans ses mains, et la sonnette retentie, surement un client. Micah se leva pour voir ce qui se passait, pendant ce temps, Joséphine continua son tour…Elle observait les livres, et tout ce mur qui proposait des romans incroyables. Elle se souvenait de ces lecteurs étant plus jeune.

Le Petit Prince fut son premier livre, c’était son père qui lui lisait, dès son plus jeune âge. Enfant, elle le prenait comme une jolie histoire, avec un petit garçon qui était dans un monde rempli de chose à découvrir. Et puis, elle le garda précieusement, le relisant à des étapes importantes de sa vie. Elle s’était rendue compte que ce livre était aussi précieux qu’une Bible. Tout cela était bien blasphématoire, mais pour Jo, ce qu’avait écrit Saint Exupéry était une morale tellement juste qu’elle essayait d’en tirer des leçons. Chose peu évidente quand on est stripteaseuse, et qu’on le cache aux autres.

Elle continua à observer les rangées de romans, elle trouva des romans pornographiques au beau milieu d’œuvres françaises, américaines, anglaises qui étaient bien plus que renommées… C’était à n’y rien comprendre ! Cette librairie était un monument à elle toute seule… Joséphine se retourna et Micah était dernière elle… Elle lui sourit, et lui dit…

« T’as du bol de bosser ici toi ! C’est chouette tout ces livres, tu dois avoir une sacrée culture en fait. Dommage que tu sois trop con pour être sympa… Enfin, je suppose qu’on peut pas avoir le livre, l’argent du livre et le sourire du libraire ! »

Joséphine retourna au coin un peu cachée, où les livres « d’aide à la vie » étaient exposés.

« Bon alors, c’est bien comme livre ? »

Joséphine n’en démordait pas, elle voulait à tout prix se défaire de son chevalier servant, Henri, et elle avait besoin d’aide…Par tous les moyens possibles ! Et s’il fallait que Micah soit dans le secret, soit, il en serait ainsi…
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